L’accouchement

L’accouchement, du point de vue médical, se décompose en trois phases chronologiquement consécutives:

Le travail

L’expulsion

La délivrance

A l’hôpital, la sage-femme accueille et prend totalement en charge la patiente (et plus largement les couples) et le nouveau-né pendant ces trois périodes si la naissance est eutocique, c’est-à-dire non compliquée. En cas de pathologie, elle réfère à un gynécologue-obstétricien.

Le travail

Le travail se définit par des contractions utérines rythmées, régulières qui permettent l’ouverture du col utérin appelée « dilatation » et la descente du nouveau-né dans le bassin.

Pour accompagner les contractions, la patiente, soutenue par son compagnon, peut adopter des positionnements de soulagement, des étirements, une respiration profonde. Une atmosphère calme et intime favorise la détente de la mère. Parfois, elle souhaite s’immerger dans un bain dont la chaleur l’aidera à se relaxer pendant les contractions et à mieux les supporter. La liberté de mouvement pendant cette période facilite le bon déroulement du travail. La présence rassurante du père ou d’une personne proche confère à la mère une sécurité affective tout aussi indispensable que la sécurité physique assurée par le corps médical.

L’expulsion

Ce terme médical désigne le moment même de la naissance, moment déterminé par « l’envie de pousser » qui n’est pas « expulser, jeter hors de soi » mais accompagner, accueillir, guider vers la vie extra-utérine lorsque le col est totalement ouvert, que l’appui de la tête ou des fesses (s’il est en position du siège) distend le périnée et que la mère se sent prête.

La mère peut alors souhaiter adopter la position de naissance qui lui conviendra le mieux. Certaines positions d’accouchement nécessitent la participation active du père , la « meilleure position » étant celle dans laquelle la mère se sentira la plus confortable et ,par conséquent, souvent la plus efficace. Cependant, un contexte médical d’urgence, en particulier un risque de souffrance fœtale, justifie parfaitement que le médecin ou la sage-femme soit plus directif à ce moment là.

Une ambiance accueillante peut souvent être instaurée .Un lieu de naissance calme , un personnel en effectif réduit si le contexte médical l’autorise , une lumière diffuse ou tamisée ,une musique choisie par les parents ,des propos soutenant et encourageant sont des facteurs propices à une naissance sereine .

Après sa naissance , un contact peau-à-peau prolongé avec le nouveau-né peut être proposé laissant aux parents un temps de découverte avec leur enfant respectueux de leurs besoins respectifs. Si cet accueil est respecté et si la mère et l’enfant sont disponibles l’un à l’autre, le nouveau-né, par réflexe de fouissement, peut se diriger de lui même vers le sein nourricier pour une tétée de bienvenue.

La délivrance

Elle intervient souvent de façon spontanée dans la demi-heure qui suit la naissance. Elle correspond au décollement et à l’expulsion du placenta et des membranes constituant la poche des eaux.

Elle peut être favorisée par une première tétée précoce. Certaines maternités appliquent un protocole de délivrance dirigée avec injection intra-veineuse d’ocytocine à la mère au moment du dégagement des épaules du nouveau-né à la zone vulvaire dans le but de limiter les risques d’hémorragie maternelle.

Pendant un délai de deux à trois heures après la naissance, la sage-femme effectue une surveillance rigoureuse de l’abondance des saignements et un contrôle tensionnel régulier.

Elle aide à la mise au sein si nécessaire et procède à un examen clinique du nouveau-né.